Cyril est enseignant en sciences, technologie et informatique, mais aussi animateur et guide proposant des aventures inoubliables pendant les camps Roeland. Ce qui a commencé par hasard est devenu une véritable passion. Dans cet article, il évoque la magie du camp et la façon dont il inspire les enfants à apprendre le français en s’amusant.
Je m'appelle Cyril, enseignant en sciences, éducation technologique et informatique dans l'enseignement secondaire à Tournai. En plus de mon travail d'enseignant, je suis également bénévole pour Roeland, où j'aide à encadrer des camps linguistiques.
Pourquoi je suis bénévole chez Roeland ?
Au départ, cela s'est fait plutôt par hasard. J'étais parti en vacances avec une autre organisation quand j'ai reçu un message indiquant qu'on cherchait un coach dans le cadre d’un camp à Stenay, pour des jeunes de 13 à 15 ans. J'ai pris contact et j'ai été immédiatement accepté dans l'équipe. Étant donné que j'avais déjà de l'expérience en animation, je savais que cela me plairait.
Mais ce qui m'a vraiment touché, ce sont les valeurs de Roeland et l'atmosphère unique du camp. Le lien qu’on crée avec les enfants est particulier, surtout parce qu’on surmonte ensemble la barrière linguistique. Même s'ils ne le montrent pas toujours immédiatement, les enfants adorent essayer de parler français et se sentent d'autant plus motivés par les encouragements et les récompenses.
Des moments émouvants pendant le camp
Après avoir vécu plusieurs camps, il y a tellement de moments inoubliables. On assiste aux situations les plus variées : des enfants qui suivent via une vidéoconférence les funérailles d'un proche, des amitiés qui se créent et perdurent toute l'année, ou des enfants qui décorent leur chambre avec des photos et des souvenirs du camp précédent. Cela me rappelle que, bien que pour les animateurs cela soit parfois juste un camp parmi de nombreux autres camps, pour les enfants, c'est souvent LE moment fort de leur année. Ils l'attendent pendant des mois et conservent ces souvenirs avec eux pendant longtemps.
Que fait-on pendant les camps ?
Bien sûr, on apprend le français, mais il y a aussi de nombreuses autres activités. Nous partons en randonnée, faisons du sport, visitons un parc accrobranche, profitons de journées à la piscine et jouons à de grands jeux collectifs. Parfois, les enfants travaillent en équipes, d'autres fois ils s'affrontent les uns les autres ou travaillent individuellement. Courir, sauter, jouer à des jeux de stratégie : il y a de tout au programme, et toujours différentes façons de gagner.
La magie du dernier soir
Mon moment préféré est sans aucun doute le dernier soir, lorsque nous faisons la fête. J'essaie toujours d'intégrer de petits souvenirs qui rappellent les plus beaux moments du camp. Que ce soit la carte que nous avons réalisée le premier jour ou les décorations des ateliers créatifs, tout ramène un peu à la vie la semaine passée. C'est aussi le moment où tout le monde réalise que c'est bientôt fini. Le lendemain, tout le monde va rentrer chez soi, mais avec un sac à dos rempli de souvenirs. Cette dernière soirée est un mélange de joie et un peu de tristesse, car bien que la semaine soit terminée, l'expérience restera à jamais dans le cœur des participants.
Comment je réussis à créer un camp inoubliable ?
En m'investissant toujours pleinement, peu importe mon état de fatigue, et en étant vraiment présent pour les enfants. Il est crucial que les participants se sentent bien au camp. Ils doivent savoir qu'on les écoute. Cette attention personnelle fait toute la différence.
Apprendre peut aussi être amusant
L'essentiel est de laisser une place aux erreurs, afin que les enfants ne craignent pas d'essayer. Ils ne réalisent souvent pas qu'ils apprennent non seulement pendant les leçons, mais aussi lors des conversations quotidiennes avec les animateurs. À chaque instant, ils entendent de nouveaux mots, des constructions de phrases et des expressions. Le jeu est un excellent moyen de rendre l'apprentissage amusant, tant que les règles sont adaptées au niveau des participants.
Un souvenir particulier
Cette année, j'ai été vraiment touché par une chambre. Deux filles, qui étaient également amies en dehors du camp, avaient couvert leur chambre de souvenirs du camp précédent. Des photos, des petits souvenirs et des images des jeux auxquels nous avions joué – tout était accroché au mur. Elles avaient tout soigneusement conservé et redonné une place à tout cela. C'était spécial de me revoir moi ainsi que les autres animateurs de l'année précédente. Pour moi, c'était un lointain souvenir, mais pour elles, c'était comme si elles avaient vécu ces moments hier.
