Joke Baele (34 ans), bénévole chez Roeland depuis de nombreuses années et dans de nombreuses fonctions, continue encore aujourd’hui à sortir de sa zone de confort. Grâce à ses études puis à son travail en tant qu’enseignante de français, elle possédait déjà une grande expérience dans le monde francophone. Pourtant, c’est en tant que bénévole pour notre stage de néerlandais qu’elle a rejoint Roeland.
Une bénévole rapidement convaincue
« En janvier 2022, lors d'une réunion au siège social, j'ai fait la connaissance de plusieurs personnes travaillant sur les projets néerlandais. J’ai très vite remarqué que nous partagions la même motivation. Tom, le responsable de projet pour le néerlandais, m’a rapidement convaincue de participer à un camp en tant qu’animatrice linguistique pendant les vacances de Pâques », explique Joke.
« Cette première expérience m'a énormément plu. C’est pourquoi, l’été dernier, je me suis réinscrite pour un nouveau projet en lien avec le néerlandais à Gand. Depuis le stage de Pâques, les bénévoles ont noué une véritable amitié. C’est toujours excitant de démarrer un nouveau projet après autant d’années. Je suis tellement heureuse d’avoir osé ! », confie Joke avec fierté.
Pourquoi devenir bénévole après toutes ces années ?
« On me demande souvent pourquoi je participe encore à des stages à 34 ans. La réponse est simple : les stages sont enrichissants à bien des niveaux », affirme Joke avec conviction. « Même aujourd'hui, je continue à découvrir de nouvelles façons de rendre l'apprentissage d'une langue étrangère ludique, en identifiant les activités qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas. Je trouve cela fantastique de constater les progrès de chaque participant, tant sur le plan linguistique qu’émotionnel. »
« En tant qu’enseignante, c’est aussi l’occasion parfaite de communiquer différemment avec les jeunes. Le fait d’enseigner ma propre langue maternelle, plutôt que le français, a également représenté un défi pour moi. J'ai beaucoup appris sur le multilinguisme et sur la langue néerlandaise. »
En camp à Nieuwenbosch : des jeux linguistiques à un atelier de cuisine
« En plein cœur de la ville, le groupe constituait un précieux petit cocon. Nous avons su créer une ambiance détendue, avec toutes sortes de jeux et d’activités pour jouer, apprendre et s’amuser. Cela faisait un moment que je n'avais pas participé à un camp en tant qu’animatrice linguistique, mais j'ai apprécié le fait de pouvoir créer notre propre atmosphère avec mon groupe, notamment en démarrant la journée avec nos propres rituels, comme un smiley pour exprimer nos émotions, une affiche pour aborder le thème du jour, etc. »
« Un stage de néerlandais attire des participants de tous les horizons, ce qui est très enrichissant lors des différentes activités (linguistiques). Avec mon groupe, nous avons beaucoup parlé d’alimentation, par exemple. Nous avons évoqué différents ingrédients, parfois totalement inconnus pour certains. Les enfants se sont expliqués mutuellement de quoi il s’agissait et comment ces aliments se mangeaient dans leur propre culture. C’était un échange très riche à observer. »
« À l’issue du camp, nous sommes allés au supermarché et avons préparé ensemble un dessert pour tout le groupe. Cette petite excursion fut extrêmement enrichissante pour les participants, qui devaient chercher eux-mêmes les ingrédients, poser des questions au personnel du magasin... Ensuite, avec l'aide de l'équipe en cuisine, nous avons préparé toute une série de brochettes de fruits. Karl, notre cuisiner, a appris aux enfants comment couper certains fruits. C’est ça aussi, participer à un stage Roeland ! Les participants apprennent tellement plus qu’une nouvelle langue. C’est une expérience très valorisante. »
De beaux moments à chérir
« Si on me demandait quel a été le plus beau moment que j’ai vécu pendant les camps, j’aurais beaucoup de mal à n'en citer qu'un seul. C'est davantage une atmosphère, une harmonie globale qui contribue à la force d'un stage. Le sentiment de confiance qui règne entre tous : les discussions juste avant d’aller dormir, les moments cosy sur le canapé, les éclats de rire, le fait de se donner à fond pour une activité, les promenades où l’on chante à tue-tête sur K3 ou les Romeo's sur la digue de Blankenberge malgré le mauvais temps, et tant d'autres choses encore. »
« À la fin de la semaine, on voit que le stage a touché les participants quand on reçoit un câlin ou un petit mot, ou en observant une petite larme au moment du départ. Il arrive même qu’ils se confient à nous en néerlandais, une langue qui n’est pas leur langue maternelle. Cette confiance est une source de motivation et de gratitude », dit Joke avec émotion. « Quand les participants s’amusent et ne réalisent même plus qu’ils sont en train d’apprendre le néerlandais, c’est que le stage est réussi. »