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De responsable de projet à coordinateur, puis administrateur : Luc Jacobs tire sa révérence après 60 ans chez Roeland

Photo : l’équipe du camp linguistique en août 1976 à Theux. Luc est en haut à droite, en chemise blanche. À côté de lui se trouvent sa femme et leurs trois enfants. Daniël Boccart est en haut au centre et porte un t-shirt gris. André Drouguet, situé plus à gauche, porte une chemise noire.

« À ma grande surprise, j'ai reçu il y a quelques semaines un appel de Daniël Boccart, un ancien moniteur que j’avais rencontré lors d'un camp en 1969. Il voulait savoir si nous pouvions nous revoir. Nous ne nous étions pas parlé depuis quinze ans », raconte Luc Jacobs (82 ans) avec une nostalgie évidente. Luc a travaillé pour l’ASBL pendant 60 ans, en tant que bénévole, coordinateur, puis administrateur. Actuellement, il est encore membre de l'assemblée générale. Il est donc grand temps de procéder à une rétrospective.

Après l’appel aussi surprenant que réjouissant, Luc a contacté un autre moniteur de l'époque, André Drouguet. Même s'ils ne se sont pas parlé depuis longtemps, Roeland a créé des liens indéfectibles entre eux.

Aujourd’hui, chez Roeland, on voit Luc comme un administrateur très investi dans l’ASBL. Lors des journées de formation pour les bénévoles, il aime venir saluer la nouvelle génération. Il ne manque pas non plus de se rendre à nos camps linguistiques, et adresse ses vœux de réussite à l'équipe avant le début de la saison. Luc est conscient, mieux que quiconque, du caractère agréable mais aussi exigeant de la période estivale, ainsi que du rôle essentiel des bénévoles pour l'ASBL.

La Chanson de Roland

Luc est un conteur né. Il aime particulièrement raconter l'histoire de l'origine du nom de l'ASBL. « Cela remonte au 11e siècle et à "La Chanson de Roland". Ce poème épique relate les exploits héroïques du chevalier Roland, le neveu de Charlemagne. Il évoque la bataille de Roncevaux en 778, lorsque l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne est attaquée par les Sarrasins. Roland est trahi par son beau-père, Ganelon, qui a informé les Sarrasins de la vulnérabilité de l'arrière-garde qu’il commande. Au début, Roland refuse de sonner du cor pour appeler à l'aide, considérant cela comme un signe de faiblesse. »

« Il se ravise finalement, mais les renforts arrivent trop tard pour sauver son armée, et il succombe à ses blessures. Après sa mort, Charlemagne découvre la trahison de Ganelon, qui est jugé puis exécuté. »

« Au-delà des exploits héroïques et des sacrifices tragiques, "La Chanson de Roland" célèbre la loyauté, l'honneur et la lutte entre le bien et le mal. »

Les colonies de vacances Roeland

En 2021, Roeland a célébré les 50 ans de ses camps linguistiques. Mais l'ASBL existe depuis bien plus longtemps, à savoir depuis 1953. « Après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction de l'Europe a commencé. Cela a conduit à l'émergence de la sécurité sociale. L'augmentation de la prospérité a permis aux familles d'avoir davantage de ressources financières et de temps libre, rendant ainsi les vacances plus accessibles. C’est Remi De Paepe, assistant social chez Ugetex (l'Union des entreprises textiles de Gand), qui a fondé l'ASBL. À l’époque, son objectif premier était d'offrir des vacances aux enfants des employés des entreprises textiles gantoises », explique Luc.

 « En 1966, je suis entré en contact avec l'ASBL pour la première fois. Fraîchement sorti de mon service militaire, alors que je débutais comme professeur de mathématiques, j'ai rendu visite à mon frère pendant les vacances d'été. Mon frère était alors moniteur dans l'un des camps à Bredene. Le responsable de projet m'a demandé si je voulais aussi aider en tant que bénévole… et j’ai accepté. »

Photo : un barbecue organisé pour 100 participants à Theux, au début des années 70.

Dans les années 60 et 70, Luc a pu constater personnellement le succès grandissant des camps. « Je me souviens encore qu’à Sugny, environ 180 enfants participaient aux colonies de vacances Roeland, avec une moitié francophone et l'autre moitié néerlandophone. Les photos du barbecue tous ensemble donnent une très bonne idée du groupe et de l'ambiance conviviale qui régnait. »

« Au début, en 1971, le nombre de participants aux camps linguistiques était encore limité. Mais à partir de 1972, tout s’est accéléré, si bien qu'après 4 ans, nous avons dû trouver un autre site. Nous avions alors environ 400 participants et une liste d'attente. Les enfants et les adolescents s'amusaient beaucoup, et les parents étaient ravis que, grâce à nos camps linguistiques, les bulletins scolaires de leurs enfants affichent de meilleurs résultats. L’expansion était donc la seule option. Aujourd'hui, Roeland organise près de 70 camps, tant en Belgique qu'à l'étranger et toujours avec la même formule à succès : apprendre les langues de manière créative. »

« Saviez-vous que dans les années 90, nous avons également organisé des camps d’informatique en plus des camps linguistiques ? Cependant, avec l'évolution rapide de la technologie, ces camps ont perdu leur pertinence pour les participants au bout de quelques années. Les ordinateurs et les compétences numériques sont devenus de plus en plus intégrés dans la vie quotidienne et l'éducation, offrant aux jeunes un accès précoce et régulier à ces connaissances. Par conséquent, ils n'avaient plus besoin des camps d’informatique pour acquérir ces compétences. »

Photo : Luc en plein travail en tant que coordinateur financier chez Roeland

Coordinateur financier et après ?

Jusqu'à la fin des années 80, Luc a combiné son rôle de responsable de projet en tant que bénévole lors des camps linguistiques et son emploi de professeur de mathématiques. Quand il a eu l’opportunité de devenir coordinateur financier, il l’a saisie sans hésiter. « À mesure que Roeland gagnait en popularité, il devenait de plus en plus difficile de concilier mon travail bénévole avec mon emploi fixe. J'ai été responsable de l'administration, des finances et de la logistique chez Roeland jusqu'en 2006, et quand je suis parti à la retraite à 64 ans, je n’étais pas encore prêt à dire adieu à l'ASBL, alors j'ai siégé au conseil d'administration. Jusqu’à maintenant. »

« Je garde de très beaux souvenirs de Roeland. Les énormes barbecues des années 70, l'éclipse solaire que nous avons vue lors d'un camp linguistique à Virton, les écoles privées authentiques en Angleterre... Mais ce que je chéris avant tout, ce sont les personnes que j'ai rencontrées grâce à Roeland. Des passionné(e)s avec un seul objectif : transmettre cet amour des langues à la prochaine génération de façon agréable et créative. C'est précisément cette passion qui fait que Roeland est toujours là après plus de cinquante ans et le restera encore longtemps. »